LES COULISSES DE L’AUTOMNE
J’ai toujours un sourire enjoué quand je vois une bogue de marron ou de châtaigne sur les chemins de campagne ou sur les trottoirs de la ville. Ceci est associé à mon amie Hélène qui m’en mettait une dans ma boîte aux lettres quand elle séchait les cours de façon soudaine... et j’en avais beaucoup... Pendant ce temps là, j’allais consciencieusement écouter mes leçons d’hypokâgne et de khâgne... C’était pour moi le symbole de mon lien avec elle, un clin d’oeil, un repère à tir d’aile, et en même temps, un signe des arbres qui passent en mode automne, l’ouverture d’un autre espace, une avancée vers l’hiver - un adieu à la lumière, aux terrasses azurées et aux promesses de l’été.
Pas facile de quitter le paquebot ! Pourtant elle est devenue comédienne et metteur en scène. Elle a beaucoup résisté dans les coulisses de l’automne, pour finalement se glisser dans son imaginaire et se modeler dans cette nouvelle réalité si peu linéaire.
L’automne comme un renoncement, et en même temps l’automne comme une transition - le lieu de toutes les transformations, l’hommage à l’intériorité et à l’écoute de tous nos changements et besoins d’évolution.
L’automne met fin à l’arrogance estivale et nous ramène à notre humilité - la terre et l’humus. La pluie, le vent, l’air vif et le soleil équivoque nous imposent un ralentissement et met en scène dedans et dehors une nouvelle nature.
Qu’en est-il de nos besoins chaque année renouvelés ?
Et si nous acceptions d’écouter ce qui se trame dans cette nature qui se cabre, dans ce besoin d’aventure - sans palabre.
Et si nous acceptions d’apprendre à naviguer en nous-même pour faire éclore au printemps prochain une nouvelle forme - un peu comme si nous étions tout à la fois le sculpteur, l’oeuvre d’art et le processus créateur.
Et si nous laissions tomber nos résistances ?
Il y a beaucoup d’électricité, les soirs d’octobre à l’heure où la nuit tombe - beaucoup d’énergie et le nouveau projet est déjà dans le grand champ des possibles !!!
JE VOUS SOUHAITE D’OUVRIR LA BOGUE ET D’Y DECOUVRIR LA PEPITE.